Résumer de l’histoire

Vous vous doutez bien que le résumer ne dévoilera rien de l’histoire que vous devrez découvrir par vous-même.

En Italie, sur les montagnes enneigées à la limite de la Slovénie. Une jeune femme tzigane (pour ne pas dire adolescente)[1] fuyant un mariage forcé se réfugie dans la tente du vieil homme en quête d’un abri et vient ainsi perturber la solitude du vieil horloger.
Alors que tout semble les opposer, elle, incarne la liberté et les traditions nomades de son peuple, lui, vieil homme solitaire et routinier, trouve son refuge dans la précision des horloges qu’il répare et dans la maîtrise du mikado, symbole de patience et d’équilibre.
Un lien va se créer au fil des conversations et confidences. L’horloger, captivé par l’énergie et la résilience de la jeune femme, l’initie aux subtilités du mikado fondée sur la tempérance, la concentration et l’acceptation de l’imprévisible. En retour, la jeune femme insuffle au vieil homme une nouvelle vitalité, le sortant de sa routine et s’ouvrir à de nouvelles perspectives.

Comment cette rencontre changera la vie ou le destin chacun ? Vous le saurez en lisant cette histoire captivante et émouvante, le parcours de deux personnages attachants si différents et pourtant aux destins entremêlés.

Citation :

[…]
Je pars pour une plus longue période. Non pas pour me soigner, je n’en ai pas besoin. Je projette de faire un voyage depuis longtemps.
J’ai tout réglé à la fondation pour qu’elle se passe de moi. Ce que j’entreprends doit être fait à pied. Ce sera forcément lent.
La marche me permet d’entrer dans les paysages et d’en faire partie.
[…]
Je vis dans un endroit en plein air où tout est vrai. Les surfaces qui m’entourent ne peuvent pas mentir. La terre sur laquelle j’installe ma tente, les piquets enfoncés sont le fondement qui me porte.
J’ai plus d’années que de kilos. Les vieux doivent être légers.
L’humanité a été jeune, ce n’est que récemment qu’elle s’est mise à vieillir en masse. C’est un temps inconnu, plus que la jeunesse.
Aucune expérience de vieillesse précédente ne peut servir d’exemple.
Le matin, je fais l’appel, j’invite chaque partie de mon corps à dire présent. Je commence par les pieds pour finir par la nuque.
Je dresse le plan de la journée, les activités indispensables et les superflues. Le feu, l’eau, la soupe, l’hygiène, sont des nécessités, puis je dois ajouter la lecture et le jeu pour l’entraînement des pensées.
La durée du jour est un tour du monde.
Le soir, je me retrouve aux antipodes, la nuit me ramène au point de départ.
Je vis sans montre. Si je me réveille dans le noir à cause d’un bruit, d’un rêve, je n’ai pas besoin de savoir l’heure. Je me concentre sur les battements de mon cœur. […]

Qu’avez-vous pensé de cette rencontre improbable entre deux personnages si différents ? Partagez vos impressions et réflexions dans les commentaires !

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Note(s)

  1. ^ Anecdote : J’ai accompagné l’une de mes filles, étudiante en photographie, pour un projet de reportage sur les Roms qu’elle avait choisi. Ce projet est devenu personnel pour elle, et nous avons rencontré cette communauté régulièrement pendant deux ans. Nous avons été invités à un mariage, un mariage d’amour qui se reflétait dans les yeux et la joie des deux mariés. J’ai été surpris par leur jeune âge ; elle avait 16 ans et lui presque 18, alors que les gadjos et gadjis (comme ils nous appellent) se marient de plus en plus tard, lorsqu’ils se marient.