Préparation et planification
Itinéraire
L’aventure débute comme je l’ai dit plus haut de Saint-Vaast-la-Hougue jusqu’à Barneville-Carteret ce qui permet de découvrir une partie de la côte Est du Cotentin, la côte Nord et un tronçon de la côte Ouest. De nombreux campings, hébergements, points de ravitaillement (boulangeries, épiceries) jalonnent le parcours.
Mon plan initial prévoyait des étapes régulières avec un seul bivouac, je l’ai modifié en cours de chemin optant pour deux étapes plus longues que prévu et une plus courte, j’expliquerai mes choix qui sont très subjectifs.
Mon parcours jour par jour
- 1 – Saint-Vaast-la-Hougue – Barfleur → 16,394 km +74 m
- 2 – Barfleur – L’Anse du Brick → 27,567 km +255 m
- 3 – L’Anse du Brick – Cherbourg-en-Cotentin → 19,147 km +285 m
- 4 – Cherbourg-en-Cotentin – Omonville-la-Rogue → 21,521 km +252 m
- 5 – Omonville-la-Rogue – Vauville → 30,735 km +695 m
- 6 – Vauville – Biville → 5,857 km +177 m
- 7 – Biville – Surtainville → 30,458 km +476 m
- 8 – Surtainville – Barneville-Carteret → 18,304 km +175 m
Un total de 169,983 km et 2389 m de dénivelé D+
Équipement
Tu auras ma liste complète en téléchargeant "Ma-Liste" (tu as besoin de plus de renseignements, n’hésite pas à demander).
Mon sac-à-dos est 55L+10, un sac de 40 à 45L m’aurait suffi, mais je n’ai que celui-ci les autres sont vraiment trop petits (30L et un 35L).
Mon sac-à-dos faisait 8 312 gr... avec du grignotage et un peu de nourriture (quelques petits déjeuner, repas de préparation maison et des barres de céréales) je suis parti avec un sac de 8 976 gr, à cela il faut ajouter l’eau aux alentours de 75 cl car j’ai une gourde filtrante et trouver de l’eau n’est pas un problème sur ce parcours.
En change j’avais 2 paires de chaussettes, 2 boxers, 1 tee-shirt manches courtes et 1 manches longues les deux en mérinos. 1 seul paire de chaussettes et un boxer de rechange aurait suffi car j’ai pu faire des lessives régulièrement.
En plus de mon ordiphone j’avais pour la première fois un vrai GPS (Garmin 30x).
Conseils
Condition physique.
Je pense que même si tu es débutant et que tu marches peu au quotidien, c’est tout à fait possible. Il faut bien commencer un jour. Dans ce cas, écoute ton corps et n’hésite pas à ajuster tes étapes en cours de route, voire à prendre un jour ou deux de repos quitte à raccourcir la randonnée et consulter ton médecin pour avoir son avis. Il ne faut pas marcher dans la souffrance, cela doit rester un plaisir.
Le mieux est de marcher au quotidien et de faire à pied tous les déplacements possibles. Préfère les escaliers à l’ascenseur et fais de longues balades de deux à trois heures pour te préparer.
Logistique
Renseigne-toi et réserve tes hébergements à l’avance, surtout en haute saison. Certains campings accueillent les randonneurs sans réservation, mais pas tous, et certains même n’accueillent pas les tentes, même de bivouac qui prennent peu de place. Je donne les renseignements sur mes hébergements, il y en a plein d’autres.
Sécurité
Informe toujours quelqu’un de ton entourage de ton itinéraire. Dans ta trousse de secours, n’oublie pas les pansements, les antiseptiques, tes médicaments personnels si tu suis un traitement, ainsi que ton ordonnance.
Tu as lu jusqu’ici, je t’invite à me suivre jour après jour
Jour moins 1 : l’arrivée à Saint-Vaast-la-Hougue.
Parti de Paris, gare Saint-Lazare, j’arrive par le train à Valognes à 13h51. Le bus de la ligne C, qui dessert Saint-Vaast-la-Hougue, n’arrive qu’à 16h02, ce qui me laisse le temps d’aller au centre-ville, place du Château, pour prendre un café. De retour à l’arrêt de bus à la gare, je demande un renseignement à une personne et c’est ainsi que je fais la connaissance de Daniel, un libristre. Il est rare que deux libristes se rencontrent dans la nature, et nous restons en contact sur le réseau social Mastodon. Il se rend au même camping que moi, où il restera quelques jours pour visiter les alentours. Une fois installés, nous visitons ensemble la ville : la Chapelle des marins, le port, etc. Mon seul regret est de ne pas avoir le temps de visiter l’île Tatihou.
Ce qui m’a le plus marqué en arrivant à Saint-Vaast-la-Hougue, ce sont les effluves fortement iodés. Cela faisait longtemps que je n’avais pas senti cette odeur, et même en Bretagne, elle n’était pas si présente qu’ici. Cela m’a rappelé de bons souvenirs.
Je fais un brin de toilette, écris le déroulé de la journée, fais un peu de méditation et des étirements, puis je me couche, lis un peu et m’endors. Ce sera mon rituel de chaque soir quand ce sera possible.
Info :
Camping La Gallouette
02 33 54 20 57
Mieux vaut réserver.
Les +
Possibilité de charger téléphones et batterie gratuitement dans un petit coffre à l’accueil, donc attention aux horaires d’ouverture et fermeture de l’accueil.
Les -
Pas d’espace spécial bivouac donc emplacement que j’ai trouvé cher pour une tente bivouac 19,22 €
Jour 1 : Direction Barfleur, 16,394 km +74 m

J’ai très mal dormi car j’ai eu froid à partir de deux heures du matin, malgré l’utilisation du drap de couchage dans mon sac de couchage. Cela m’amène à questionner la description des températures du sac, qui est donné pour une température de confort de 8 °C et une température extrême de -10 °C, alors qu’il a fait entre 6 et 7 °C avec beaucoup d’humidité. Je dirais donc que le niveau de confort est plutôt de 10 °C.
Dès le départ, depuis le camping, le GR m’offre une vue magnifique, derrière moi le Fort de la Hougue et devant sur la droite le phare de Saint-Vaast et l’Île Tatihou avec sa Tour Vauban. Je longe le port, déjà vu la veille, puis le sentier m’emmène en bord de mer, face au "phare de la Pointe de Saire", inauguré en 1836.
Après avoir franchi la Saire, je quitte la côte pour traverser le "hameau de Fouly" et quelques chemins campagnards avant de retrouver la mer au nord de "la Pointe de la Loge" à "l’Anse-de-Bret-en-Bas" m’offre un sentier doux, entre terre battue et sable épais, moins fluide pour marcher, mais reposant pour les pieds.
Puis, après les Pointes de Sly et de Landemer, une douleur sous le pied droit que je connais que trop bien commence. Je passe devant "Le Moulard", croisant quelques vestiges de la guerre, ces sinistres blocos.
Arrivé à la plage des Angues, je fais une pause grignotage et… chaussures enlevées, pieds dans l’eau glacée… Un vrai bonheur !
La suite alterne entre terre, sable épais et galets jusqu’à Barfleur. Je m’attarde sur la Grande Jetée de Barfleur pour admirer l’église Saint-Nicolas de l’autre côté. Je longe le port, passe par le chemin "La Cache des Amoureux" juste derrière l’église, puis emprunte la rue du Fort, un étroit passage entre maisons et mer, un kilomètre plus loin j’arrive au camping municipal de La Blanche Nef.
Le soleil ne m’a pas quitté de la journée. Tente installée, je file en ville m’acheter de quoi manger. Le ventre vide depuis le matin, mis à part un grignotage, j’engloutis mon casse-croûte au camping. Je discute avec un couple logé en cabane. Ils me disent marcher 30 km par jour, ils sont partis de plus loin que moi et vont jusqu’au Mont-Saint-Michel. Impressionné, je leur dis que ce n’est pas pour moi, je n’envisage pas faire des étapes de 30 km… l’avenir me prouvera le contraire.
Le soir, je mange une de mes préparations maison. Pas assez d’intimité pour les étirements ou la méditation. Dans la tente, je fais le point sur mes bobos : une probable sciatique, une gêne sous l’omoplate (les deux date déjà de quelques jours), deux orteils prêts à cloquer, des coups de soleil et toujours cette douleur sous le pied droit – j’en parle d’ailleurs dans un article de cette douleur à mon pied. Je me masse comme je peux le dos, les genoux aussi, puis je lis un peu avant de sombrer dans le sommeil.
Infos :
Étape facile.
Camping municipal de La Blanche Nef
12 Chemin de la Masse
50760 Gatteville-le-Phare
42 33 23 15 40
Mieux vaut réserver
Les +
Possibilité de charger téléphones et batterie gratuitement dans un petit coffre situé dans les sanitaires donc toujours accessibles.
Les -
Pas d’emplacement assez intime à mon goût, mettre l’ouverture de la tente côté haie.
À suivre :
Ce premier billet couvre la veille du départ et la première journée de marche. La suite de l’aventure arrive très bientôt ! Reviens régulièrement sur le blog pour découvrir les prochaines étapes de cette belle randonnée au fil des jours. Tu peux t’exprimer en commentaire !
Quelques photos :







Le billet "8 jours de randonnée itinérante dans le Cotentin - partie 1" est apparue en premier sur le blog de Sima78.
3 réactions
1 De Didier (iceman) - 05/06/2025, 06:04
En ce qui concerne le sac et le froid, plusieurs éléments pour moi :
L'humidité joue effectivement un rôle dans le ressenti et les sensations
Un bon petit "drap polaire" me sauve la vie et j'arrive à dormir en position fœtale ce qui conserve mieux ma chaleur corporelle....Bon, tout le monde n'est pas égal sur ce point. Je suis plus sensible à la chaleur qu'au froid. Hé hé ...mon surnom.
Autre chose : la longueur/largeur du sac pour se sentir à l'aise et trouver sa position de confort. Normalement, ça va jusqu'à la tête mais il y en a qui détestent ça. Forcément, ça ne va pas le faire par grand froid pour le visage etc.
Merci pour ce partage...qui rappelle la Normandie et le Bretagne parfois.
2 De Sima78 - 05/06/2025, 09:00
@Didier (Iceman) : Heureusement qu'en plus j'avais un "drap de sac", pas en polaire, en synthétique imitation soie
mais ça n'a pas suffit. Je pense que les températures nocturne sont descendues entre 5 et 7°C en fonction des nuit mais surtout très humide, ça pénètre plus. J'aurai du prendre un sac de couchage plus chaud. Je supporte bien le chaud, et je ne bouge pratiquement pas la nuit et j'ai la tête forcément dans la capuche puisque je dors à plat ventre, ce qui ne me dérange pas.
3 De Damiendela - 06/06/2025, 16:27
Content de voir que les publications ont redémarré.