Mail et questions

Le mail est explicite et je peux le résumer en une phrase : Sima, fais-tu du bushcraft et si oui, comptes-tu publier des articles sur le sujet ?

Thomas et moi avons un passé commun, lui ayant servi dans un corps d’élite avec de nombreux stages de survie, et j’ai été également formé à la survie. Il propose l’idée de sorties en bushcraft extrême sur plusieurs jours ensemble.

Les interrogations fréquentes de personnes découvrant ma passion pour la randonnée incluent : Tu fais des feux avec ce que tu trouves ? Tu fabriques des pièges, tu te nourris avec ce que tu trouves ? Etc.

Et c'est quoi le Bushcraft?

Avant d’aller plus loin, il faut définir ce qu’est le bushcraft (définition wikipédia) :  Le bushcraft, plus rarement woodcraft, ou art des bois, est une activité de loisir qui consiste à mettre en pratique des compétences et connaissances plus ou moins anciennes, permettant une vie prospère dans la nature, en la perturbant de façon minimale. […].

J'ai un problème avec ça!

J’ai un réel problème avec la définition du bushcraft !
C’est souvent le cas avec les termes anglo-saxons, il y a, à boire et à manger.

  • Est-ce que dormir dans un hamac ou sous tard et faire un feu de bois est du bushcraft ?
  • Est-ce que se nourrir partiellement de cueillette est du bushcraft ?
  • Est-ce qu’être en totale immersion dans la nature pendant plusieurs jours est du bushcraft ?

Pour cette dernière il y a une expression française, c’est être en mode survie et c’est incompatible avec l’itinérance.

Du coup, je ne sais pas vraiment ce que veut dire bushcraft, juste une idée approximative par ce que je vois sur le web.

  • Je sais faire un feu par friction, mais en France, c’est à dire pas forcément dans un autre lieu géographique, je ne saurais peut-être pas (certainement) trouver les bons matériaux.
  • Je sais faire un feu avec du bois humide (il faut un minimum de matière sèche pour démarrer) et qui ne fait pas de fumée, ou presque pas, si si, c’est possible il faut monter un feu inversé, je n’ai rien inventé il s’agit de techniques amérindiennes.

La dernière fois que j’ai fait tout ça remonte à longtemps et c’était dans un contexte ludique avec mes gosses.
J’ai une formation botanique (je ne suis pas botaniste) et je connais un peu les plantes…

Alors bushcraft ou pas ?

  • J’évite de faire des feux et si je dois en faire un, j’utilise un briquet, ou des allumettes pour l’allumer.
  • J’ai une pierre à feu que je ne prends jamais.
  • Je chauffe ou cuisine sur mon réchaud.
  • Je ne construis pas de piège, je ne chasse pas et ne pêche pas non-plus.
  • Je n’emporte pas de machette, ni de hache, ni mon poignard US Camillus...
  • Je ne me nourris pas non-plus de cueillettes et de racines.
  • Si je trouve le hamac confortable pour lire ou pour une sieste, j’y dors très mal, alors non, je n’ai pas de hamac.
  • ...
Mon poignard US Camillus, janv. 2024
Mon poignard US Camillus

Ma vision de la randonnée

Nous avons chacun la nôtre !

La randonnée, pour moi, représente le plaisir de marcher, de découvrir et de profiter des paysages qui se dévoilent, tout en faisant des rencontres et en savourant les moments de solitude aussi. Dans cette démarche, j’inspire à adopter une approche minimaliste, cherchant constamment un compromis entre le poids à porter et le plaisir/confort de chaque instant.

De temps à autre, quand l’occasion se présente, je m’accorde de simples plaisirs, comme déguster un thé aux jeunes feuilles d’abies lors d’une soirée ou savourer une poignée de fruits sauvages tels que les sureaux, les mûres, les myrtilles et autres, sans pour autant y consacrer des heures.
En résumé, ma démarche de randonneur est celle d’un amoureux de la nature, sans aucune prise de tête.
Prendre du plaisir et savourer l’instant présent !

À savoir :
Parmi les organisateurs de stages de bushcraft, certains démontrent une approche sérieuse (rare), tandis que d’autres se révèlent être de simples amateurs (la majorité) proposant des idées fantaisistes et parfois aberrantes. Il est crucial de reconnaître que ce qui peut fonctionner dans un lieu particulier n’est pas nécessairement transposable dans un autre lieu et/ou contexte. L’adaptation nécessite une compréhension approfondie qui va bien au-delà de la simple pratique du bushcraft, une discipline actuellement très en vogue

Pour résumer, non, je ne fais pas de bushcratf ou de la survie, mais simplement de la randonnée.

Cet article vous a plu, ou déplu… Lâchez-vous ! Vous avez des expériences à partager, vous faites vous-même du bushcraft… N’hésitez pas à en faire part. Des questions ? Posez-les !

Le billet Rando – Sima fais-tu du bushcraft est apparu en premier sur le blog de Sima78.