L’If (Taxus baccata)
Raison : La combustion de l’if libère des toxines (taxines) potentiellement mortelles. Inhaler la fumée ou entrer en contact avec les cendres peut causer des troubles respiratoires et cardiaques.

L’Oleander (Nerium oleander) ou Laurier-rose
Raison : La combustion du laurier-rose libère des toxines puissantes (oléandrine et nérine). La fumée inhalée peut provoquer des symptômes graves tels que des troubles cardiaques, des nausées et des vomissements.

Le Rhododendron (Rhododendron et spp.)
Raison : Contient des grayanotoxines. Brûler le rhododendron libère des toxines dans l’air, provoquant des troubles respiratoires et des irritations.

Le Poison Oak (Toxicodendron diversilobum) et le Poison Sumac (Toxicodendron vernix)
Raison : Ces plantes contiennent de l’urushiol, une résine toxique. La combustion libère l’urushiol dans l’air, provoquant des réactions allergiques sévères, des irritations des voies respiratoires et des troubles respiratoires.

Le Ricin (Ricinus communis)
Raison : Contient de la ricine, une toxine très puissante. La combustion peut libérer cette toxine dans l’air, provoquant des symptômes graves voire mortels en cas d’inhalation.
Il est essentiel de manipuler ces plantes avec précaution et de les éliminer selon des méthodes appropriées, souvent par des services spécialisés, pour éviter tout risque pour la santé. Brûler des plantes toxiques peut transformer des composés dangereux en gaz volatils qui, lorsqu’ils sont inhalés, peuvent causer des blessures graves ou des maladies.

Le Sumac vénéneux ou Poison Ivy (Toxicodendron radicans), le Poison Oak (Toxicodendron diversilobum) et le Poison Sumac (Toxicodendron vernix)
Raison : Ces plantes contiennent de l’urushiol, une résine toxique. La combustion libère l’urushiol dans l’air, provoquant des réactions allergiques sévères, des irritations des voies respiratoires et des troubles respiratoires.
Effets :

  • Dermatite de contact : Le contact avec l'urushiol peut provoquer une éruption cutanée qui démange, des rougeurs, des cloques, et un gonflement. La réaction peut apparaître entre 12 à 72 heures après le contact.
  • Réactions respiratoires : Inhaler de la fumée de sumac vénéneux brûlé peut causer des irritations sévères des voies respiratoires, entraînant des difficultés respiratoires, une toux, et un gonflement de la gorge.
  • Irritation des yeux : Si l'urushiol entre en contact avec les yeux, cela peut causer des douleurs, des rougeurs et des gonflements.

Précautions :

  • Identification : Apprenez à identifier le sumac vénéneux pour éviter tout contact accidentel. Il a généralement des feuilles en groupes de trois, avec des bords lisses ou légèrement dentelés.
  • Éviter le contact : Portez des vêtements longs, des gants, et des chaussures fermées lorsque vous êtes dans des zones où le sumac vénéneux peut pousser.
  • Nettoyage immédiat : Si vous entrez en contact avec la plante, lavez immédiatement la zone affectée avec de l'eau savonneuse pour éliminer l'urushiol. Le lavage doit être fait dans les 10 à 15 minutes pour être efficace.
  • Nettoyage des objets : Les outils, vêtements, et autres objets qui ont touché la plante doivent être nettoyés soigneusement pour éviter une contamination secondaire.
  • Ne pas brûler : Ne brûlez jamais le sumac vénéneux. Les fumées dégagées peuvent contenir de l'urushiol volatilisé, qui est dangereux à inhaler.
  • Traitement des éruptions : Si vous développez une éruption cutanée, utilisez des crèmes apaisantes, des antihistaminiques, et des bains à l'avoine pour réduire les démangeaisons. Consultez un médecin si les symptômes sont sévères ou persistent.

Le danger ne vient pas que du côté toxique des feux

Au-delà du risque toxique, il existe d'autres dangers. Certains bois produisent plus d'escarbilles ou de flammèches (généralement les conifères) que d'autres, ce qui peut provoquer des débuts d'incendie ou, à tout le moins, endommager vos vêtements ou votre tente. Les tentes et les vêtements de randonnée sont souvent fabriqués dans des textiles très sensibles au feu.

En conclusion sur les feux.

Il est donc crucial de connaître la législation des lieu et les caractéristiques des plantes que l’on utilise pour faire un feu.

En règle générale, il est conseillé d’éviter de brûler des plantes toxiques, des résineux qui produisent beaucoup de fumée et de créosote, et des bois traités chimiquement. Privilégiez plutôt les bois durs comme le chêne, le hêtre, et le frêne, qui brûlent lentement et produisent une chaleur constante sans émettre de substances nocives.
Ainsi, bien que l’expression « faire feu de tout bois » évoque l’idée d’utiliser tous les moyens à sa disposition, en pratique, il est important de faire preuve de discernement et de prudence dans le choix des matériaux que l’on brûle pour préserver sa santé et celle de son entourage.

Cet article vous a plu ? Donnez-nous votre avis et vos conseils sur le sujet en commentaire !

Le billet "Rando – Peut-on faire feu de tout bois ?" est apparu en premier sur le blog de Sima78.