L’histoire d’un garçon qui ne connaît rien de la vie hors de la Colline aux loups, pas même son prénom. Il l’apprendra lorsqu’il sera scolarisé sous la pression des services sociaux, Duck. Il sera placé avec toute la fratrie en famille d’accueil pour les protéger des parents maltraitants et toxiques à l’extrême, séparé de ses frères et sœurs, ils sont arrachés de ce qu’il appelle « le nid ». Le nid n’est autre que l’obscurité de cave qui pue l’excrément c’est là où il a vécu avec ses frères et sœurs pourtant refuge d’une relative douceur…

Comment se construire lorsque l’on a déjà été détruit dès son plus jeune âge ? Il ne connaît que la violence en réponse à l’adversité et n’est pas pour autant démunie de sensibilité, sa sœur qu’il aime tant, le petit dernier, qu’il appelle « la boule » et qu’il aimait blottir contre son ventre pour se tenir chaud mutuellement lorsqu’ils étaient dans « le nid ». Il tombera aussi amoureux…

Mais sa vie est très loin d’être un long fleuve tranquille.

« La Colline aux Loups c’était déjà une prison bien pire que tout imaginez-vous sous l’eau depuis le jour de votre naissance à retenir votre respiration en attendant une bouffée d’air qui ne vient pas ma vie c’est ça. »

Duck écrit sa vie depuis la prison, tout, absolument tout, depuis son enfance. Il écrit avec les mots qu’il connaît, son vocabulaire, une ponctuation hasardeuse, son « parlement » comme il dit et qui donne une force et une vraisemblance au récit.

Un roman écrit au vitriol, âmes sensible vous abstenir ! Non, lisez-le quand même, vous aurez de l’empathie et comprendrez le Démon qui le hante.

Un véritable coup de cœur !

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