Le télétravail
Là où je travaille, nombreux sont ceux qui sont en télétravail et je conçois que ce soit un certain confort, pas de temps de route ou de transport en commun. S’il y a le bon matériel, les bons outils, le travail est effectué avec la même efficacité et le même professionnalisme, je n’ai pas de souci là-dessus… C’est même intéressant dans les cas particuliers : un plombier doit venir chez-vous, vous ne savez pas s’il vient le matin ou l’après-midi, plutôt que poser une journée, vous vous mettez en télétravail. Quand le plombier vient vous lui ouvrez, retournez à votre boulot pendant qu’il répare la chasse d’eau et tout le monde est gagnant ! Le job est fait et vous n’avez pas posé un congé.
Je me fais même le défendeur du télétravail en répondant à ceux qui disent : le télétravail c’est pour glandé chez-soi…
Celui qui glande chez-soi est le même que celui qui glande au boulot, ça ne change rien, et il faut arrêter avec ça, ceux qui glandent sont en minorités, les personnels sont plutôt surchargés de boulot… Bon, plus on monte dans la hiérarchie, plus ça glande, télétravail ou pas, ils organisent des réunions et visioconférences pour faire genre (quand on se réuni ont travaille) ce qui fait prendre du retard à ceux qui y sont conviés (trop souvent moi, mais d’autres aussi).
Bref, je défends le télétravail !
Bah… Sima… C’est quoi ton problème ?
Moi, je ne suis pas tout le monde et chacun n’est pas moi.
Alors par où commencer ? Job et passion ! C’est une bonne entrée en matière.
Certains ont une passion qui devient leur job ou inversement, et ils en sont heureux, et je suis content pour eux, tant mieux.
Mais ce n’est pas ma tasse thé ! J’ai plusieurs passions et je n’ai jamais souhaité, envisagé, en faire un job de l’une d’elle. Ce n’est pas mon concept, mon job sert à tenter de gagner ma vie au mieux. Soit j’ai la chance d’avoir un job qui me plaît (mais n’est pas l’une de mes passion), je n’y vais pas à reculons et c’est un prestige dont j’ai conscience, tant de gens font des jobs qui ne leur plaît pas pour tenter de s’en sortir, sans compter ceux qui n’ont pas de job ou que partiellement.
Bref, je ne suis pas le plus à plaindre, j’ai un job qui me plaît, pas payé à ce qu’il devrait être, mais bon… Je ne fais pas une passion de mon job.
Ok, tu nous racontes ta vie, mais quel rapport avec le télétravail ?
J’y viens !
Cloisonnement et télétravail
J’aime mon travail, mais lorsque j’en sors, dès la grille passée, je passe à autre chose. Je me suis toujours refusé à apporter du travail à la maison, je ne consulte jamais ma messagerie pro en dehors de mon temps de travail, mon téléphone pro est coupé… Pire, je ne parle jamais travail à la maison, pour exemple : Mon épouse fût informée d’événementiels à mon job par les médias alors que la logistique événementielle est une partie de mon job.
Je ne parle pas boulot à la maison, je ne parle que très rarement boulot avec d’autres personnes et ceux qui me parlent de leur job m’ennuient, sauf si c’est revendicatif.
Donc pour moi, télétravailler, c’est faire une brèche dans mon cloisonnement, brèche que j'ouvre parfois, si un plombier doit venir ou que je n’ai pas le choix… Mais je ne vis pas bien le télétravail, ce qui n’enlève rien à ceux qui le vivent bien. Je préfère prendre mon pc et aller dans un parc, mettre mon smartphone en "hot-spot", ou depuis une terrasse de café (quand elles sont ouvertes), et travaillé ainsi une demi-journée où je serais certains de ne pas être dérangé pour avancer lorsque je prends du retard et je ne suis pas chez-moi !
Pour conclure
Au risque de passer pour un rustre, tout ce qui est job (même si je l’aime), je n’en veux pas à la maison ni en parler. Vous l’aurez compris, je n’ai rien contre le télétravail pour autrui, et même pour moi, exceptionnellement. A chacun d’y trouver son compte, moi, je m’attache à maintenir une étanchéité (qui suinte de temps à autres) entre mon job et ma vie privée.
Donc non, pas pour moi, mais ceux à qui cela convient, il faut que se soit bien encadré, l’employeur doit donner les moyens matériels et logiciels, et quand je parle matériel, je pense au-delà du pc, le confort de travail est important même chez-soi, l’assise, voire le bureau… Car faire du télétravail depuis sa chaise sur la table de salle à manger n’est vraiment pas top au niveau de la posture.
Je cloisonne vie privée, loisirs et passions, travail. Je ne souhaite donc pas transformer mon chez-moi en lieu de travail. C’est mon mode de vie, je l’impose à personne et ne juge pas non plus ceux qui font d’autres choix.
Pour ceux que les réflexions sur le télétravail intéressent, je vous invite à lire les billets du blogueur Carl Chenet’s qui a écrit toute une série de billet sur le sujet, constructifs, avec quelques coups de gueules plaisants, ils sont ciblés hiérarchie, chefaillon… Bah sima, tu fais partie de ces deux dernières catégories !… Heu.. Ouais… Mais non, je ne me sens pas concerné.
Je vous mets les liens à lire ci-dessous :
Changez votre culture inefficace du télétravail.
Le télétravail efficace.
Les relous du télétravail.
Les pièges du télétravail.
Télétravail, c’est pas que pour la pandémie.
3 réactions
1 De Didier (Iceman) - 29/04/2021, 16:42
Il y a un truc que je ne comprends pas dans ta description...Tu considères le télétravail uniquement "Chez toi" mais pourtant être dans un hotspot, ailleurs, dans le jardin, un parc, c'est du télétravail. Donc libre à toi de trouver aussi l'équilibre entre tout cela. J'ai un PC de télétravail posé dans un coin de la maison. Passé l'horaire de travail, il est fermé, rangé souvent et puis basta. Je switch sur autre chose, je n'y pense plus, comme si j'avais fait un trajet express jusqu'à chez moi. Ma femme s'en fout royalement de mon travail et je ne l'embête pas avec, sinon pour lui dire que je peux faire une pause pour récupérer un peu après si besoin est, etc...Il faut apprendre justement à être plus flexible, à adapter ses horaires sans perdre de l'efficacité (j'en gagne) sur ce que l'on "produit".
C'est une autre manière de voir le travail mais c'est aussi une autre manière de le faire voir à des hiérarchiques souvent "ancien monde" qui restent arc-boutés sur les habitudes. J'ai par exemple pour habitude de commencer tôt, à l'heure où je partais avant prendre les transports ou la voiture, ce qui me dégage des possibilités, du calme, du temps par ailleurs. D'autres ont un autre rythme et ça n'empêche pas de se parler
2 De Sima78 - 30/04/2021, 11:22
@Didier (Iceman) Je vais préciser plusieurs points.
Quand je suis en hotspot dans un parc ou une terrasse (encore faut-il que la météo soit au rdv et les terrasses ouvertes), c’est de façon très ponctuelle, rare, pas la journée, j’ai un travail à terminer en urgence, ne souhaite pas être dérangé par les collègues, téléphone, etc. Je prends ma voiture et m’absente de mon bureau 1h, 2h maxi. J’ai toujours fait cela sans pour autant le considéré comme du télétravail puisque je le faisais déjà avant en emportant mes dossiers sous le bras il y a quelques années.
Et quand cela arrive, ce n’est pas par plaisir que je quitte mon bureau, c’est que je suis vraiment débordé et n’ai pas d’autre solution, ou je n’en voit pas d’autres… m’isoler un laps de temps.
Par ailleurs, j’ai une grande liberté dans mon travail, je peux décider de commencer très tôt, ou faire plus d’heures pour me dégager une après-midi… Je ne suis pas fliqué on me fait confiance.
Dans la famille, tout le monde se fiche que je fasse ou pas du télétravail.
Il ne s’agit pas d’organisation, ou d’espace, je pourrais télétravaillé dans de bonnes conditions.
Bon, j’ai un travail où j’encadre deux équipes qui eux sont majoritairement en présentiel par leurs métiers, je pourrais donc télétravailler maximum deux journées par semaine, mais là n’est pas la question.
J’ai souhaité publier ce billet pour témoigner du fait que soit, le télétravail est une bonne chose, mais qu’individuellement et pour des raisons diverses, cela ne convient pas forcément à chacun et que ce ne doit pas être la norme. J’ai un exemple, la secrétaire à qui je devrais imposer 4 jours de télétravail sur 5. Elle aime être en télétravail mais pas plus de 2 jours par semaine ce que j’ai accepté tout en m’affrontant à ma hiérarchie. Elle est professionnelle, je fais confiance en son organisation et veille à lui laisser une marge de liberté dans son organisation… Pour son confort de travail.
Je ne souhaite rien voir transpirer de mon travail à mon domicile, j’aime ma vie cloisonnée, je ne souhaite pas changer. Je comprends que cela puisse étonner mais c’est ainsi. Et ça ne me dérange pas que mon épouse travail au domicile, je ne m’implique pas ni dans son travail ni son organisation.
Et si je m'affronte régulièrement à ma hiérarchie, pour le coup je dois reconnaître qu'elle met tout en oeuvre pour le développement du télétravail, au moins une chose que je ne peux pas leur reprocher.
3 De Didier (iceman) - 30/04/2021, 17:48
c'est vrai que dans ta situation je comprends un peu mieux ton raisonnement sur ton choix du non télé-travail où tu te retrouve en porte à faux par rapport à ces équipes sur site.