- Mais Sima, t’as déjà fait des randos à plusieurs.
- En itinérance rarement…

Dans ma jeunesse, j’ai fait une longue randonnée en montagne avec deux autres personnes. Nous étions trois caractères très différents, mais tout s’est très bien passé. Une autre fois, j’ai fait une randonnée à deux, encore avec une personne très différente de moi. C’était sa première randonnée, et toujours en montagne, avec des conditions météorologiques compliquées : pluie verglaçante, neige… Un véritable baptême pour sa première fois, et ça s’est bien passé également même si nous avons dû écourter. Mais à chaque fois, nous nous connaissions déjà.

Tout commence par la rencontre

Le rendez-vous était fixé dans un bar de la ville de départ. Nous nous sommes immédiatement reconnus : avec chacun notre sac à dos et le fait que nous étions les deux seuls clients, il n’y avait pas de place pour le doute !
Après les présentations et un café nous entamons la randonnée.

Jour-1
Caudebec-en-Caux – lieu du premier bivouac

Rive en Seine → 21,496 km

Quand, comme moi, on ne connaît la Normandie que pour l’avoir traversée en voiture et y avoir fait quelques petites promenades, on a une vision biaisée. J’imaginais la Normandie très plate, voire légèrement vallonnée. J’ai donc été surpris par les dénivelés que j’ai découverts.
Dès que l’on quitte le bord de la Seine, on pénètre dans une forêt aux reliefs marqués. Vers le point culminant nord de la boucle, la forêt alterne avec quelques terres agricoles. Peu avant d’atteindre Saint-Aubin-de-Crétot, situé sur le plateau, les paysages vallonnés se succèdent entre cultures, prés d’élevages et prés à foin. À Saint-Nicolas-de-la-Haie, nous faisons le plein d’eau et partons à la recherche d’un endroit pour bivouaquer. Après avoir aperçu un chevreuil sur notre sentier, nous trouvons enfin un petit coin de bivouac dans le sous-bois.
Pour ce premier repas en bivouac, nous avons préparé un dîner "amélioré", vous remarquerez les guillemets, car tout est relatif en randonnée.

Nos deux tentes au 1er bivouac, juin 2024
Nos deux tentes au 1er bivouac


Jour-2
Lieu du premier bivouac – lieu du deuxième bivouac

Saint-Arnoult → 29,173 km

Maintenant je le sais, la Normandie n’est pas que vallonnée, elle a de beaux dénivelés.
Un parcours où le sentier traverse des forêts verdoyantes et débouchent sur des panoramas de terres agricole où s’étendent les champs cultivés et les prés d’élevage. J’ai été surpris de voir des vaches Salers en Normandie. Nous avons traversé un pré où se trouvaient des Salers, leurs veaux et un taureau, ce qui n’était pas très rassurant.
Juste après Le Becquet, au nord de Lillebonne, nous avons fait un petit détour pour découvrir l’Abbaye cistercienne Notre-Dame-du-Voeu, aussi appelée Abbaye du Valasse. Cette abbaye est entourée d’un magnifique parc accessible à tous, offrant un cadre bucolique idéal pour une pause grignotage ou un pique-nique. De plus, des sanitaires sont à disposition, rendant l’endroit encore plus accueillant et pratique pour les visiteurs.

Paysage sous la brume, juin 2024
Paysage sous la brume
Chemin de lisière sous la brume, juin 2024
Chemin de lisière sous la brume
Paysage agricole, juin 2024
Paysage agricole
Vue depuis l'Abbaye de Valasse, juin 2024
Vue depuis l'Abbaye de Valasse
Pré avec des vaches, juin 2024
Pré avec des vaches


À Saint-Nicolas-de-la-Taille nous faisons le plein d’eau et poursuivons à la recherche d’un coin de bivouac. À défaut de trouver un sous-bois ou autres nous nous installons sur le chemin à l’endroit, le seul, où il s’élargit laissant la possibilité éventuelle d’un passage d’un engin agricole sans le gêner. Ce choix c’est avéré paisible et pas si mal que ça à défaut de mieux. La pluie est arrivée en fin de soirée.

Nos deux tentes au 2è bivouac, juin 2024
Nos deux tentes au 2è bivouac

Jour 3
Lieu du deuxième bivouac – Lillebonne

Saint-Jean-de-Folleville → 4,726km

Nous plions les tentes sous la pluie. Ne voyant aucun autre lieu propice à un meilleur bivouac, nous n’avons aucun regret : notre spot était le meilleur. Nous traversons un autre pré, cette fois encore peuplé de vaches Salers, leurs veaux et un taureau. Ils semblent habitués à voir des randonneurs et tout est calme. Pour ma part, je les surveille du coin de l’œil.
Sous une pluie fine, nous affrontons un beau dénivelé montant, suivi d’une descente plutôt rude. Finalement, nous arrivons à Lillebonne, en plein jour de marché. Nous faisons une pause bien méritée. Ma veste déperlante et coupe-vent a parfaitement rempli son rôle : je ne suis pas trempé en dessous et mon sac à dos, sans filet, n’a pas causé de transpiration dans le dos. Je l’avais déjà testé par grosses chaleurs et je n’avais jamais eu le dos trempé.

Pré face à notre 2è bivouac, juin 2024
Pré face à notre 2è bivouac

Nous allons boire un café dans un bar avant de nous rendre à l’arrêt de bus pour rentrer à Caudebec-en-Caux. Ainsi se termine notre randonnée.

Conclusion

Le bivouac
Le bivouac est une expérience très variable, surtout en campagne où presque chaque parcelle est une propriété privée. Parfois, on tombe sur un endroit idéal, parfois moins. Je pars du principe qu’il faut se contenter de ce que l’on trouve, et j’ai apprécié nos deux spots de bivouac, particulièrement le premier en sous-bois, car j’aime les sous-bois.
Le parcours
J’ai aimé marcher sur un itinéraire auquel je n’aurais pas pensé. La découverte de nouveaux endroits m’enchante toujours.
Marcher avec quelqu’un que je ne connais pas
J’ai vraiment apprécié cette expérience. Bien qu’il y ait eu, je pense, une certaine retenue de la part de chacun, en tout cas de la mienne, puisque je n’ai pas pratiqué mes habitudes comme les étirements, la méditation, écrire et lire, cela ne m’a pas manqué, je n’en ai pas ressenti le besoin (le fait que je sois bavard cache une grande part de ma timidité). J’aurais aimé que la randonnée dure plus longtemps pour que l’on fasse plus ample connaissance, mais ce sera peut-être pour une prochaine fois. Je suis vraiment content d’avoir rencontré Tom23. Une belle rencontre !
Le lieu
Je ne connaissais pas le pays de Caux et suis impressionné par le nombre de lieux à découvrir en marchant. Et nous n’en avons exploré qu’une partie.
Un seul regret
Cela n’a pas duré assez longtemps. Ce sera pour une prochaine, qui sait ? Les aléas de la météo...

Et vous, avez-vous déjà vécu une expérience similaire en randonnée ? Partagez vos histoires et impressions en commentaire !

Le billet "Rando – Normandie dans le Pays de Caux" est apparu en premier sur le blog de Sima78.